La vulnérabilité du nouveau-né impose un calendrier de suivi bien établi, dont les différentes consultations permettent de s’assurer de la bonne santé du couple mère-enfant, de la mise en place d’un allaitement efficace, mais aussi de prévenir et détecter de réelles urgences telles qu’un syndrome du bébé secoué, un ictère sévère ou une infection néonatale.

La durée de séjour du couple mère-enfant en bonne santé en maternité continue de diminuer en France, et est actuellement de 3,7 jours en moyenne (Enquête nationale périnatale de 2021).1

Un calendrier de suivi bien établi

Des dépistages systématiques organisés

  • dépistage auditif par oto-émissions acoustiques (OEA) et/ou par potentiels évoqués auditifs (PEA) ­[arrêté du 23 avril 2012 relatif à l’organisation du ­dépistage de la surdité permanente néonatale] ;
  • dépistages sanguins (test de Guthrie), comprenant, depuis le 1er janvier 2023, le dépistage de sept maladies métaboliques supplémentaires (déficit primaire en carnitine, acidurie glutarique de type 1, déficit en hydroxyacyl-COA-déshydrogénase des acides gras à chaîne longue [LCHAD], tyrosinémie de type 1, acidu­rie isovalérique, homocystinurie, leucinose).3
 

Objectifs de la consultation avant 1 mois de vie

  • la récupération du poids de naissance et de la mise en place de l’allaitement et/ou la prise de biberons, à l’éveil dans les deux cas ;
  • l’absence de fièvre et de tout symptôme anormal chez le bébé examiné et pesé nu, sans couche ;
  • la présence des pouls fémoraux et l’absence de souffle cardiaque ;
  • la supplémentation en vitamine D3 (400 à 800 UI/j) ;4
  • la bonne instauration du lien mère-enfant et parents­-enfant plus généralement.
 

Examen clinique du nouveau-né

Conseils et informations pour les six premiers mois 

Mise en place de l’allaitement

Conseils et critères d’un allaitement efficace

Facteurs de risque d’échec de l’allaitement

Éviter l’arrêt précoce 

Prise en charge de l’ictère du premier mois de vie

  • bilirubinémies totale et conjuguée, transaminases ;
  • hémogramme, réticulocytes, groupe sanguin et test de Coombs si non réalisé à la maternité.

Ictère physiologique 

Ictère pathologique

Ictère au lait maternel

Ictère de dénutrition

Ictère par incompatibilité groupe Rhésus

Autres causes d’ictère 

Quelle prise en charge ?

Fièvre néonatale

Pleurs excessifs : écouter les parents

Pas de bilan si l’examen est normal !

Essentielle prévention du secouement 

Un accompagnement mais pas de traitement médicamenteux

Reflux gastro-œsophagien en cause ? 

Encadre

Que dire à vos patients ?

Références
1. Inserm. Enquête nationale périnatale. Rapport 2021. Octobre 2022. Disponible sur : https://enp.inserm.fr/
2. HAS. Sortie de maternité après accouchement : conditions et organisation du retour à domicile des mères et de leurs nouveau-nés. Recommandation de bonne pratique. Mars 2014. 
3. Soite du Programme national de dépistage néonatal : https://depistage-neonatal.fr/ 
4. Bacchetta J, Edouard T, Laverny G, et al. Vitamin D and calcium intakes in general pediatric populations: A French expert consensus paper. Arch Pediatr 2022;29(4):312-325.
5. Boscher C, Boudault S, Vrignaud B, et al. Urgences du premier mois de vie. Rev Prat 2015;65(5):625-6.
6. Société française de pédiatrie, Association française de pédiatrie ambulatoire, Conseil national professionnel de pédiatrie, Société française de néonatologie. Section de freins de langues chez les nourrissons et les enfants : un collectif de professionnels de santé alerte sur des pratiques abusives. Communiqué de presse du 25 janvier 2021.
7. Cortey A, Centre national de référence en hémobiologie périnatale. Ictère et hyperbilirubinémie non conjuguée du nouveau-né. Mars 2019. Disponible sur : https://bit.ly/3zF5APu
8. Société française de néonatologie, Société française de pédiatrie. Recommandation de bonne pratique. Prise en charge du nouveau-né à risque d’infection néonatale bactérienne précoce (≥ 34 SA). Septembre 2017. Disponible sur : https://bit.ly/3ZMgvBC 
9. Dalat A. Rassurer les parents face à un bébé qui pleure. Le Quotidien du médecin, 20 mai 2022. 
10. Richier P, Gocko X, Mory O, et al. Étude épidémiologique des consultations précoces de nouveau-nés aux services d’accueil des urgences pédiatriques. Arch Pediatr 2015;22(2):135-140.
11. Claudet I, De Montis P, Debuisson C, et al. Fréquentation des urgences pédiatriques par les nouveau-nés.  Arch Pediatr 2012;19(9):900-906.
12. Gremmo-Feger G. « Un autre regard sur les pleurs », conférence lors du 15e congrès national de pédiatrie ambulatoire, 24 juin 2007.
essentiel

Le nouveau-né, examiné en maternité avant sa sortie, doit être vu par un médecin au minimum entre J6 et J10 et vers 1 mois de vie, en complément du suivi par une sage-femme et/ou en pesée/conseils en PMI.

Il doit être pesé nu, sans couche ; il grossit d’au moins 25 g/j, dort à plat dos dans un couchage adapté sans couverture.

Il est asymptomatique et les pouls fémoraux sont systématiquement palpés.

Il reçoit une supplémentation en vitamine D (400 à 800 UI/j).

Les liens d’attachement et la santé globale de la mère sont interrogés.

En dehors des réelles urgences médicales du premier mois, la plupart des pathologies ne nécessitent pas un passage aux urgences hospitalières, notamment en période d’épidémies virales hivernales, mais un accompagnement parental précoce et un suivi médical organisé.