La ménopause, phénomène physiologique débutant généralement vers l’âge de 50 ans, ne se limite pas à l’épuisement de la fonction ovarienne et à ses conséquences sur la fertilité. Il s’agit aussi d’un tournant dans la vie des patientes, avec un cortège de symptômes et d’affections qui dépassent largement la seule sphère gynécologique. Il s’agit bien d’une nouvelle étape de la vie, avec sa physiologie propre et une épidémiologie spécifique. Si, pour des raisons évidentes, sa gestion est de la responsabilité du gynécologue, celui-ci doit être considéré comme un coordinateur de la prise en charge qui, selon les cas, doit inclure différents spécialistes, y compris le médecin de famille. C’est bien là que la personnalisation de la prise en charge est essentielle : toutes les patientes ne déclarent pas l’ensemble des symptômes liés à la ménopause. 

Un diagnostic rétrospectif

Syndrome climatérique, sur le long terme  

Syndrome génito-urinaire

Première consultation pour ménopause, le bilan d’abord !

Des risques spécifiques aux femmes ménopausées

Ostéoporose : des fractures affectant l’autonomie

Déclin cognitif ?

Maladies cardiovasculaires, première cause de décès chez la femme ménopausée 

Bénéfices et risques démontrés du THM

Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètre

Cancer du sein

Maladie thrombo-embolique veineuse

Accident vasculaire cérébral

Infarctus du myocarde

Prise en charge symptomatique et préventive

Ne pas sous-estimer les mesures hygiénodiététiques

Bouger…

… pour minorer le risque de maladies cardiovasculaires  
… pour améliorer le capital osseux 
... pour améliorer la corpulence 

Hygiène alimentaire : réduire les sucres, privilégier les fibres

Traitements non hormonaux contre les symptômes vasomoteurs

Une seule molécule a l’AMM en France

Approches non pharmacologiques utiles  

De nouvelles molécules en perspective ?

Traitement du syndrome génito-urinaire : d’abord local

Préserver le capital osseux

Miser sur la médecine préventive 

Perspectives

Encadre

Que dire à vos patientes ? 

Références 
1. Huang AJ, Grady D, Jacoby VL, et al. Persistent hot flushes in older postmenopausal women. Arch Intern Med 2008;168(8):840-6.
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11. ACOG Committee Opinion No. 659: The Use of Vaginal Estrogen in Women With a History of Estrogen-Dependent Breast Cancer. Obstet Gynecol 2016;127(3):e93-e6.
essentiel

Le diagnostic de ménopause n’est posé qu’après une année complète sans règles.

Il est essentiel d’évaluer les risques individuels cardiovasculaires (CV), osseux, métaboliques et mammaires au début de la ménopause, puis régulièrement.

La décision d’instaurer un THM repose sur la balance bénéfices-risques individuelle à expliquer et discuter avec chaque patiente.

Les bouffées de chaleur invalidantes sont la seule indication reconnue du THM.

Les risques CV et mammaires sont limités si le THM est initié en début de ménopause et pour moins de dix ans. Les progestatifs de synthèse augmentent le risque mammaire (évalué sur la densité mammaire).