L’étiquetage des allergènes à déclaration obligatoire aide l’allergique à trier dans la multitude des marques proposées en grandes surfaces ou en ligne. Mais ce n’est pas si simple, avec l’émergence de nouveaux allergènes, les changements de composition liés à la pénurie de certains ingrédients (à cause des confinements puis de la guerre en Ukraine) et la coexistence d’un « étiquetage de précaution ». On vous dit tout dans ce texte court et pratique !

Les 14 allergènes à déclaration obligatoire

En France, l’étiquetage actuel des allergènes alimentaires est établi selon le règlement INCO n°1169/2011 concernant l’information du consommateur sur les denrées alimentaires. La présence d’un ou plusieurs des 14 allergènes à déclaration obligatoire (ADO) dans la composition d’un plat industriel (gâteaux, plats préparés…) doit systématiquement être signalée sur l’emballage, en gras, en italique ou souligné.* Cette liste correspond aux allergènes alimentaires les plus fréquents, impliqués dans des réactions allergiques. Plus récemment, cette obligation a été étendue aux produits non préemballés et vendus en vrac (décret n°2015-447 du 17 avril 2015). Sur les lieux de restauration, la personne allergique doit avoir accès à la composition d’un plat pour vérifier la présence ou non de l’allergène auquel elle risque de réagir.

Des allergènes émergents

Quid de l’étiquetage « de précaution » ?

Les ADO à l’étranger

L’étiquetage obligatoire des vins

Pénuries de certaines matières premières

Des sources pour vos patients allergiques

  • Deux sites utiles et leurs applications, pour faire ses courses :

  • Un site avec de recettes sucrées ou salées sans les 14 ADO. La créatrice est la mère d’un jeune de 20 ans ayant 25 allergies alimentaires depuis la petite enfance :

  • Site de plusieurs diététicienne spécialisées en allergies alimentaires, travaillant en collaboration avec la Société française allergologie :

Encadre

« Peut contenir des traces de… » : quelle attitude ?

  • Ce seuil est assez élevé pour Justine, c’est-à-dire qu’elle a pu ingérer pendant le TPO plusieurs cacahuètes avant d’avoir des signes cliniques. Elle pourra donc, après avis de l’allergologue, consommer des produits avec l’étiquetage de précaution.
  • Arnaud, lors du TPO, se couvre d’urticaire accompagnée d’un œdème des lèvres dès la première prise d’allergène. Son seuil de réactivité est donc bas et il n’est pas question qu’il en consomme la moindre trace. Ainsi, tous les produits industriels comportant l’étiquetage de précaution lui sont interdits.
Pour en savoir plus
Beaumont P. Données françaises d’anaphylaxie alimentaire recueillies en 20 ans par le Réseau d’Allergo-Vigilance.  Rev Fr Allergol 2022;62(3):188-9.
Renaudin JM, Beaumont P, Sabouraud D, et al. Anaphylaxie alimentaire sévère : données recueillies par le Réseau d’Allergo-Vigilance (2002-2017) et allergènes émergents.  Rev Fr Allergol 2017;57(7):e3-e7.
Codreanu-Morel F. Les allergènes transformés : exemples des isolats de blé.  Rev Fr Allergol 2012;52(3);138-40.
Castelain-Hacquet C, Anton M, Bocquel N, et al. Éducation thérapeutique en allergie alimentaire : les outils éducatifs.  Rev Fr Allegol 2011;51(8);664-8.
AFPRAL. Étiquetage des allergènes à déclaration obligatoire. 1er juin 2009.
DGCCRF. Allergènes alimentaires. 14 mai 2019.

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